S’il existe un organe qui impacte autant la santé et que l’alimentation impacte autant, c’est bien lui !
Il est central, prometteur, économiquement déjà bien exploité (…), alors qu’il est dans le fond encore si peu connu.
Le microbiote intestinal, il me fascine et m’enthousiasme autant qu’il me questionne… Dans cette série de 2 posts, je vous donne toutes les informations pour mieux connaître votre microbiote intestinal !
« Nous sommes plus microbiens qu’humains » !
C’est par cette tournure des plus étonnante que l’on se rend compte du poids des microbiotes dans notre organisme : nous serions composés à 57% de cellules microbiennes, contre 43% de cellules humaines.
Notre organisme est peuplé de microbiotes : intestinal, respiratoire, cutané, vaginal, buccal.
On se concentre ici uniquement sur le microbiote intestinal.
Le microbiote intestinal, c’est quoi ?
Un ensemble de microorganismes :
‣ des bactéries – majoritaires ;
‣ des virus ;
‣ des archées ;
‣ des levures.
Tout ce petit monde vit tranquillement avec son hôte : l’Humain.
Quand tout va bien, on se rend mutuellement de bons et loyaux services : ils sont logés, nourris, blanchis et en échange, ils réalisent de menus travaux de type soutien immunitaire, dégradation des aliments, etc. (trois fois rien en somme !)
Les rôles du microbiote intestinal
Le microbiote intestinal, c’est bien plus que des bactéries ! Il endosse des rôles très variés et essentiels :
- Digestion et métabolisme des nutriments
- Synthèses de vitamines K et B
- Déconjugaison et conversion des acides biliaires
- Métabolisme et activation des polyphénols
- Métabolisme et activation des hormones
- Métabolisme de médicaments
- Régulation du système immunitaire
- Protection contre les pathogènes.
- Modulation de l’inflammation
- Intégrité de la barrière intestinale
- Fonctions cognitives
- Qualité du sommeil
- Fréquence et la consistance des selles
- Appétit et préférences alimentaires
- Régulation du système immunitaire
- Contrôle de la prolifération et de la différenciation des cellules.
C’est quoi un bon microbiote ?
Eh bien, on ne sait pas ! Personne n’a osé s’essayer à le définir…
Ce que l’on sait, c’est qu’il n’y a pas de « bonne » et de « mauvaise » bactérie, mais de bonnes proportions.
Partons du principe qu’un « bon » microbiote est un microbiote RICHE (beaucoup de microorganismes) et VARIÉ (beaucoup de microorganismes différents), où tout le monde vit dans le respect et le soutien mutuel.
Quand ça part en cacahuète, on peut en arriver à la DYSBIOSE : plus personne n’est d’accord !
‣ Certains microorganismes quittent le navire.
‣ Ceux qui restent sont déprimés.
‣ Des intrus pas bienvenus peuvent se mettre à squatter l’espace libéré.
À long terme : risques d’obésité, de diabète et de maladies inflammatoires de l’intestin, etc.
Microbiote, régulation hormonale et estrobolome
Le microbiote intestinal régule les niveaux et la biodisponibilité des hormones sexuelles.
l’estrobolome :
un ensemble de bactéries qui ont la capacité de métaboliser les œstrogènes, de les réactiver et augmenter ainsi leur réabsorption par l’organisme, alors qu’ils devaient être éliminés.
‣ Certains microorganismes intestinaux peuvent également activer la progestérone et de la testostérone.
‣ Ainsi le microbiote joue un rôle dans l’équilibre hormonal, l’endométriose, le SOPK, les cancers hormonaux dépendants, etc.
Microbiote et grossesse
Le microbiote de la maman impacte l’expression des gènes de son bébé et influence le risque de maladies chroniques et la modulation de son système immunitaire (allergies, asthme, etc.)
Pour la maman :
Durant la grossesse, le microbiote impacte le risque de complications de la grossesse (notamment diabète gestationnel, pré éclampsie, etc.).
Le microbiote du nouveau-né :
La composition du microbiote intestinal à la naissance peut être modulée par le terme de naissance, la voie d’accouchement, l’administration d’antibiotiques et le régime alimentaire de la mère.
Microbiote selon l’alimentation du nourrisson : allaitement, biberon et diversification alimentaire.
Les microbiotes des bébés allaités et des bébés nourris par formule infantile sont différents.
L’allaitement maternel module la composition microbienne de l’intestin et a un impact positif sur la santé à long terme.
La durée de l’allaitement, l’aspect exclusif ou non et l’état nutritionnel de la mère allaitante ont une influence sur le microbiote du bébé.
Mais Tout ne se joue pas à la naissance ou via l’allaitement !
Le microbiote est facilement MODULABLE au cours des 3 premières années de vie : la DIVERSIFICATION ALIMENTAIRE joue un grand rôle !
→ En savoir plus sur les mille premier jours
→ Optimiser le microbiote du bébé avec la diversification alimentaire.
0 commentaires