Sélectivité alimentaire : qu’est-ce que c’est ?

La sélectivité alimentaire se caractérise par le fait qu’un enfant ou un adulte refuse de manger certains aliments spécifiques, souvent basés sur des critères tels que la texture, la couleur ou même la présentation. Un enfant sélectif peut manger une variété d’aliments, mais de manière restreinte et répétitive, préférant toujours les mêmes plats.

Néophobie alimentaire : mon enfant ne mange pas de légumes parce qu’il en a peur ?

La néophobie alimentaire, quant à elle, est la peur de manger ou de goûter des aliments nouveaux ou inconnus. Contrairement à la sélectivité, qui concerne des aliments déjà connus, la néophobie se manifeste face à toute nouveauté. Ce comportement est particulièrement courant chez les jeunes enfants, mais peut également persister chez certains adultes.

Pourquoi mon enfant refuse les légumes – ou d’autres aliments ?

1. Sélectivité alimentaire :

• Sensibilité sensorielle : Les enfants sélectifs peuvent être hypersensibles à certaines textures, goûts ou odeurs.
• Expériences passées : Un épisode de nausée ou de vomissement après avoir consommé un aliment peut renforcer le rejet de cet aliment.

2. Néophobie alimentaire :

• Instinct de survie : Historiquement, refuser de manger des aliments inconnus pouvait protéger nos ancêtres des substances toxiques.
• Besoin de contrôle : Les jeunes enfants, en particulier entre 2 et 6 ans, cherchent à contrôler leur environnement, y compris leur alimentation.

Comment accompagner la sélectivité et la néophobie alimentaire ?

1. Adopter une approche graduelle :

• Pour la sélectivité : Introduire de petites quantités des aliments rejetés avec ceux que l’enfant aime déjà. Par exemple, mélanger des légumes finement hachés dans une purée.

2. Pour la néophobie : Proposer régulièrement des aliments nouveaux en petites portions, sans insister, pour que l’enfant se familiarise progressivement.

3. Créer un environnement positif :

• Éviter la pression : Forcer un enfant à manger peut renforcer son refus. Optez pour une approche détendue où l’exploration est encouragée sans obligation.
• Valoriser les petites victoires : Félicitez l’enfant lorsqu’il accepte de goûter, même s’il ne finit pas son assiette.

4. Impliquer l’enfant :

• Dans la préparation des repas : Les enfants qui participent à la préparation des repas sont souvent plus enclins à essayer de nouveaux aliments.
• Dans le choix des aliments : Offrez-lui des options, comme choisir entre deux légumes pour le dîner, ce qui renforce son sentiment de contrôle.

5. Respecter le rythme individuel :

Patience et persévérance : La gestion de la sélectivité et de la néophobie alimentaire demande du temps. Chaque enfant progresse à son propre rythme, et il est important de respecter ce processus.

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